Marocains du Monde

3,5% de croissance attendus en 2020

via leMatin

Le Haut Commissariat au plan revoit légèrement à la hausse ses prévisions pour la croissance économique en 2020. Il table désormais sur une évolution du PIB de 3,5%, avec une prévision plus optimiste de la valeur ajoutée du secteur primaire. Par contre, le PIB non agricole n’augmenterait que de 3% après 3,3% en 2019.

Le Haut commissariat au plan (HCP) semble plus optimiste pour l’économie nationale cette année. Cette institution publique chargée de la production statistique a revu légèrement à la hausse ses prévisions pour la croissance économique en 2020, tablant sur 3,5% au lieu des 3,4% pronostiqués en juillet dernier. Cette projection repose notamment sur une prévision plus optimiste de l’évolution de la valeur ajoutée du secteur primaire qui s’améliorerait de 6,4% en 2020 après une baisse de 4,3% enregistrée en 2019 et une prévision de 4,6% établie en juillet dernier. Ces perspectives supposent la réalisation d’une production céréalière moyenne durant la campagne 2019/2020 et la consolidation des performances des autres cultures et de l’activité de l’élevage, explique le HCP dans le Budget économique prévisionnel 2020. Publié hier, celui-ci présente une révision du budget économique exploratoire publié au mois de juillet 2019.
Par contre, le rythme d’évolution des activités non agricoles a été révisé à la baisse. Celles-ci augmenteraient de 3% en 2020 au lieu de 3,3% en 2019 et 3,1% avancé en juillet dernier.
Dans le détail, les activités du secteur secondaire hors énergie s’accroitraient de 3% en 2020 contre 2,3% en 2019 et le secteur tertiaire maintiendrait son niveau de croissance à 3,1% cette année. Cette évolution donnerait lieu à une légère hausse de l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, de 1,1% au lieu de 0,8% en 2019.

Une contribution toujours négative de la demande extérieure 
Le HCP relève également que la croissance continuerait à être portée notamment par la demande intérieure. Celle-ci croitrait de 4% au lieu de 2,4%, avec une contribution de 4,4 points à la croissance après 2,7 points estimée pour 2019. Elle serait tirée par une «hausse soutenue» de la consommation nationale finale et de l’accroissement de l’investissement brut. Ainsi, la consommation finale nationale progresserait de 3,6% en 2020, dégageant une contribution de 2,7 points à la croissance, contre 2,6 points en 2019. La consommation des ménages s’accroîtrait de 3,5% au lieu de 3,3% en 2019. La consommation des administrations publiques progresserait de 3,7% au lieu de 3,5% 
en 2019. 
Pour la formation brute de capital fixe, qui renseigne sur l’investissement, elle enregistrerait une croissance de 2,8% en 2020 au lieu de 2,4% en 2019, contribuant ainsi à la croissance économique de 0,8 point après 0,7 point en 2019. 
Concernant la demande extérieure, le volume des exportations se consoliderait à 5,4% au lieu de 4,2% en 2019 et les importations évolueraient de 6,1% (4,2% estimé l’année dernière). La contribution de la demande extérieure à la croissance resterait ainsi négative pour la 3e année consécutive, de l’ordre de -0,9 point au lieu de -0,4 point en 2019. 

Léger recul du ratio de l’endettement public 
Pour ce qui est des finances publiques, le HCP table sur une amélioration des recettes ordinaires qui passeraient à 21,7% du PIB en 2020 au lieu de 21,5% du PIB en 2019. Les dépenses ordinaires poursuivraient, pour leur part, leur tendance haussière pour atteindre 19,7% du PIB. Le déficit budgétaire se maintiendrait à 3,7% du PIB en 2020. 
Dans ces conditions, le taux d’endettement total du Trésor se situerait à 66% du PIB au lieu de 66,2% en 2019 et la dette publique globale atteindrait 82% du PIB en 2020 au lieu de 82,3% en 2019.
Les revenus nets en provenance du reste du monde, alimentés principalement par les recettes MRE, progresseraient de 3,8%. De ce fait, le compte courant de la balance des paiements se situerait à 4,7% du PIB en 2020 soit 0,1 point de moins qu’en 2019.
Pour l’épargne nationale, en croissance de 5,9%, elle devrait se stabiliser autour de 27,4% du PIB. 
Les créances sur l’économie augmenteraient de 5,1% et les avoirs extérieurs nets reculeraient pour atteindre 4,7 mois d’importations de biens et services.

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