Économie

AfricaDev Sessions/COVID19 : Enseignements et meilleures pratiques en Afrique

via le Matin

La première émission des « AfricaDev Sessions » du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, a traité le  thème « COVID19 : Enseignements et meilleures pratiques en Afrique » ; animée par Florence Boupda, Directrice Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale de la SFI (Société Financière Internationale), Gérard Mangoua, Directeur Général et Co-fondateur du géant pharmaceutique UBIPHARM, et Ismaïl Douiri, Directeur Général du groupe bancaire panafricain Attijariwafa bank, en charge du Pôle Banque de Détail à l’International et Filiales de Financement Spécialisées. 

Ouvrant le débat la Directrice du Club Afrique Développement, Mouna Kadiri a indiqué : « Nous avons pris le temps d’écouter les entreprises et les pays, leurs réactions, face à une situation mondiale inédite. De ce temps d’écoute, nous avons pu construire une démarche de partage d’enseignements et de solutions pour accompagner l’entreprise dans son développement en intégrant de nouveaux paradigmes ».

Pour Ismaïl Douiri, Directeur Général, qui a établi un diagnostic général dans les pays de présence du groupe Attijariwafa bank, après une première phase où il fallait « absorber le choc » et s’assurer du maintien de l’activité des entreprises, il s’agissait de « redémarrer dans d’autres conditions et en plus s’y adapter.

Pourvu que les autorités de chacun de ces pays aient été suffisamment clairs sur : Comment est-ce que l’on va pouvoir reprendre le travail ? Quelles sont les mesures de précaution qu’il faudra prendre au moment de la reprise ? ». « Il faut tailler le dispositif pour s’adapter à la nouvelle demande, qui n’est pas similaire dans tous les secteurs. Elle a considérablement augmenté pour les télécoms, ce qui est plutôt positif, mais elle s’est fortement réduite, voire même a disparu pour l’hôtellerie ou pour le transport aérien. En plus de tailler le dispositif à la nouvelle demande, il faudra également ajuster le dispositif opérationnel pour s’adapter à ces nouvelles contraintes, et ce, jusqu’à la généralisation du vaccin ».

De son côté , Florence Boupda, Directrice Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale de la SFI a indiqué « pour l’heure plus de 8 milliards de dollars sont programmés pour soutenir le secteur financier sur le continent.

« Il a fallu de façon très rapide, donner le signal aux marchés, à nos clients, mais aussi, d’une façon générale, aux pays qu’on couvre, essentiellement des pays d’Afrique qui n’ont peut-être pas autant de ressources que d’autres en termes de moyens, d’interventions étatiques et actions en réponse à la crise, pour montrer que nous étions prêts. Les 8 milliards de dollars font partie d’un mécanisme de réponse phase 1 en accéléré, en priorité pour nos clients, principalement dans le secteur financier » a-t-elle expliqué.

« La phase de riposte 2 est actuellement en cours de déploiement. Cette phase va concerner les éventualités où la crise de liquidité se transforme en des besoins d’investir à plus long terme. Nous sommes aujourd’hui prêts à déployer du financement à plus long terme », a-t-elle précisé.

Représentant l’un des secteurs les plus engagés face à la pandémie, le Groupe pharmaceutique UBIPHARM a pu adapter sa réponse. « Malgré les défis et les difficultés logistiques liés aux avions cloués au sol, nous avons tout mis en œuvre pour répondre au mieux, aux besoins de solutions de santé de nos populations en repensant notre chaîne d’approvisionnement, et en adaptant notre mode d’acheminement des médicaments et des produits parapharmaceutiques de qualité. Nous avons anticipé l’arrivée de la pandémie dans les pays africains et domiens, là où nous sommes présents, et avons renforcé nos stocks », a expliqué Gérard Mangoua, Directeur Général et Co-fondateur du Groupe UBIPHARM. 

« En tant que professionnel de la logistique et de la promotion, le Groupe UBIPHARM est déterminé à continuer, à accompagner les sociétés qui fabriqueront sur le continent Africain en mettant à leur disposition, notre plateforme et la force de notre réseau » a-t-il ajouté.

Pour poursuivre la résilience et le développement de l’entreprise, en tenant compte de ces nouveaux paramètres, outre le fait de s’armer pour faire face à une baisse temporaire potentielle du CA (rallongement des délais de paiement, hausse des charges, investissements dus à certaines nouvelles conditions opérationnelles) et pour laquelle une palette d’instruments financiers existe, Ismaïl Douiri, préconise « toute démarche provenant de l’entreprise, indépendamment du besoin immédiat de financement, pour parler du secteur, parler de l’environnement, parler des perspectives, afin que tout le monde s’adapte à ce nouveau contexte. Et d’ajouter « Il faut partager la connaissance pour avoir une réponse qui soit la plus intelligente et la plus fine possible ».

 

 

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