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Cybersécurité, un écosystème prend forme

via Aujourd’hui

Cybersécurité, un écosystème prend forme

Face aux dangers de plus en plus récurrents des cyberattaques

à l’heure où le numérique devient incontournable dans la vie des entreprises, quel que soit leur domaine d’activité, renforcer la sécurité et la résilience des systèmes d’information devient un enjeu primordial non seulement à l’échelle internationale, mais aussi au niveau national.

La cybersécurité est un défi majeur pour tous les organismes aussi bien publics que privés. A l’ère du tout numérique, l’évolution quotidienne des attaques et l’inventivité croissante des pirates exigent une protection robuste et une réponse immédiate de la structure attaquée. Particuliers, secteur financier, e-commerce, opérateurs de téléphonie mobile, établissements publics, entreprises publiques et privés, institutions de l’Etat… la liste des acteurs concernés est longue. Elle englobe tous les organismes qui utilisent des bases de données. Pour faire face à la menace permanente des hackers, les professionnels s’organisent. A cela s’ajoute la mise en place d’un cadre juridique qui accompagne la lutte contre la cybercriminalité.

Les professionnels s’organisent

Aujourd’hui, le Web est un terrain où prolifèrent toutes sortes de menaces. A l’échelle d’une entreprise plus largement au niveau de l’Etat, les cyberattaques peuvent arrêter net le travail ou la base de données d’une structure et entraîner des dommages colossaux. Pour affronter ces nouveaux risques, plusieurs armes de prévention sont à la disposition des organismes publics et privés. Parallèlement, un véritable écosystème sur la cybersécurité se construit au Maroc. La dernière initiative en date concerne les professionnels du secteur de la cybersécurité qui viennent de lancer au mois d’avril dernier l’association professionnelle Morocco Trust, aussi appelée MorTrust.

Il faut dire qu’à l’heure où le numérique devient incontournable dans la vie des entreprises, quel que soit leur domaine d’activité, renforcer la sécurité et la résilience des systèmes d’information devient un enjeu primordial non seulement à l’échelle internationale, mais aussi au niveau national. «Selon le rapport 2021 de GCI (The Global Cybersecurity Index), le Maroc occupe la 50e place mondiale sur 194 pays avec un score de 83,65 points sur 100 en termes de maturité cyber», rappelle l’association qui a pour ambition de promouvoir la cybersécurité et la confiance numérique à l’échelle nationale.

«Constituée d’entreprises innovantes et leaders dans leur domaine d’activité, MorTrust a pour vocation de développer le secteur de la cybersécurité, avec toutes ses composantes, promouvoir les lois et les réglementations du secteur tout en contribuant au développement et à la consolidation de la filière sécurité numérique dans le pays», explique la même source. Cette nouvelle association veut être «un vecteur de diffusion de la culture de sécurité numérique, et se positionner comme l’interlocuteur privilégié des acteurs publics et privés sur ce sujet». Elle espère aussi connecter les startups marocaines les plus innovantes et les plus prometteuses en cybersécurité au marché mondial.

Plus de 5.200 affaires traitées par la DGSN en 2021

Avec l’adoption de la loi 05-20 relative à la cybersécurité dont le décret a été publié en 2021, le Maroc a franchi un nouveau cap dans la lutte contre la cybercriminalité. Il s’agit dans ce cadre de renforcer la résilience des systèmes d’information des administrations de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics et de toute autre personne morale de droit public de l’Etat, ainsi que des infrastructures d’importance vitale disposant des systèmes d’information sensibles. En 2021, le bilan global de la lutte contre la cybercriminalité est parlant. On compte à 5.275 le nombre d’affaires traitées par les diverses entités de la DGSN. Selon les chiffres de la même direction, le nombre de publications illicites débusqué s’élève à 3.533.

Pour ce qui est de la sextorsion, il y a eu sur la même période 498 affaires avec 270 maîtres chanteurs arrêtés, 508 victimes identifiées dont 95 sont de nationalité étrangère. Dans ce sens, la DGSN s’est dotée de cybercapacités et de digital «forensic» en termes d’investigation sur la Toile pour traquer les criminels et apporter des preuves tangibles afin de les traduire en justice. A titre de rappel, la loi n°05-20 identifie la cybersécurité comme étant l’ensemble de mesures, procédures, concepts de sécurité, méthodes de gestion des risques, actions, formations, bonnes pratiques, et technologies permettant à un système d’information de résister à des évènements issus du cyberespace, susceptibles de compromettre la disponibilité, l’intégrité ou la confidentialité des données stockées, traitées ou transmises et des services connexes que ce système offre ou qu’il rend accessibles.

Pour sa part, ce texte de loi définit la cybercriminalité comme étant l’ensemble des actes contrevenant à la législation nationale ou aux traités internationaux ratifiés par le Maroc, ayant pour cible les réseaux ou les systèmes d’information ou les utilisant comme moyens de la commission d’un délit ou d’un crime. A noter que la cybermenace est assimilée à toute action qui vise à compromettre la sécurité d’un système d’information en altérant la disponibilité, l’intégrité ou la confidentialité d’un système ou de l’information qu’il contient. Notons que cette même loi prévoit des amendes qui vont de 100.000 à 400.000 DH en cas de violation de ses dispositions.

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