via Lematin.ma
Le webinaire a été l’occasion de promouvoir de nouvelles opportunités d’investissement, orientées écotourisme et concentrées particulièrement dans les provinces du Sud.
Du beau monde pour l’Africa Hotel Investment Forum organisé, jeudi, par la SMIT. Ce premier événement virtuel du genre dédié à l’investissement touristique a permis de mettre en avant les nouvelles opportunités qu’offre le Royaume avec toute une panoplie de mesures pour assurer une mise à niveau intégrée de l’ensemble des maillons de la chaine de valeur du secteur et accompagner les nouveaux porteurs de projets innovants et durables.
Plus de 600 hauts représentants de l’industrie touristique ont pris part, jeudi dernier, à l’«Africa Hotel Investment Forum-(AHIF)-». Une grand-messe internationale virtuelle, initiée par la SMIT (Société marocaine d’ingénierie touristique) en partenariat avec Bench. Des personnalités de renom y ont pris part, à l’instar de Federico J. González, Global CEO Radisson Hotel Group, Nisrine Karazi, Directeur développement Mena du Groupe Hilton, Mark Willis, CEO India, Middle East, Africa & Turkey du Groupe Accor, Pierre-Frédéric Roulot, CEO Jin Jiang Europe et bien d’autres.
Nadia Fettah, ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, a donné le ton de cette rencontre : «Je pense qu’il faut dès à présent anticiper la période post-crise, car l’avenir sourit aux audacieux. Il est donc urgent de construire une industrie du tourisme plus forte et plus durable qui profitera à tous. Les investisseurs qui seront les premiers seront certainement ceux qui profiteront des meilleures opportunités».
Pour sa part, Imad Barrakad, Directeur général de la SMIT, a déclaré : «Nous avons pensé qu’il était temps de partager un message d’espoir et d’adopter une attitude positive pour un avenir prospère pour l’investissement touristique après Covid».
Networking
Cette conférence a été une occasion pour se pencher sur les perspectives de développement et de relance de l’investissement touristique. C’est ainsi que, outre les séances plénières, des sessions de Networking et de réseautage ont été programmées pour échanger autour des opportunités d’affaires dont recèle le Royaume. Pour ses organisateurs, ce premier événement virtuel du genre dédié à l’investissement touristique avait pour objectif de renforcer la «Marque Maroc» et de la rendre aussi visible et attractive qu’elle ne l’était avant-crise notamment auprès des investisseurs et donneurs d’ordre du secteur. Et là, la SMIT entend bien mettre de son côté tous les ingrédients de la réussite, en investissant dans la communication et le branding, les services digitaux, et la coordination avec toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur. Il s’agira ainsi de promouvoir un tourisme plus responsable et durable afin de préserver les ressources du pays. L’écotourisme, déjà une tendance forte du secteur ces dernières années, devrait prendre son envol à l’avenir. La SMIT compte, à cet effet, orienter son action vers le développement d’un produit nature et encourager l’émergence de nouvelles catégories de produits qui répondront aux besoins de touristes en quête d’authenticité, de dépaysement et de bien-être. Le webinaire a ainsi été l’occasion de promouvoir de nouvelles opportunités d’investissement, orientées écotourisme et concentrées particulièrement dans les provinces du Sud.
À l’évidence, le Maroc devra capitaliser sur ses acquis comme le souligne Barrakad. «Bien que les années, post-coronavirus s’annoncent plutôt difficiles pour le secteur touristique au niveau mondial, nous nous devons de capitaliser sur ce que nous avons réalisé jusqu’ici et anticiper pour pouvoir répondre au mieux aux attentes du touriste de demain».
Par ailleurs, la SMIT affirme avoir identifié une batterie de mesures pour assurer une mise à niveau intégrée de l’ensemble des maillons de la chaine de valeur touristique et accompagner les nouveaux porteurs de projets innovants et durables. Les investissements devront être portés en majorité par des investisseurs nationaux dont il faudra renforcer les capacités de financement à travers des outils adaptés et des plateformes de mise en relation et de financement participatif type «crowdfunding», estime le DG de la SMIT. Les mesures d’encouragement identifiées doivent permettre d’actionner un changement de paradigme en forçant le passage d’une logique «de quête de volumes» à une logique de «création de valeur» mesurée par la capacité du produit touristique à amorcer un développement local, à créer des emplois et à promouvoir l’autonomisation des femmes et des jeunes et à assurer une meilleure cohésion sociale, résume la SMIT.
Des projets avec un ticket d’entrée moyen de 250 millions de DH
Les investisseurs ne sont plus disposés à supporter le risque d’aménagement. Un risque qui devra dorénavant être pris en charge par l’État, à travers un montage ingénieux, pour renforcer l’attractivité du produit touristique, minimiser le risque et améliorer la rentabilité des projets, estime la SMIT. Sur ce volet, la SMIT ambitionne d’attirer des investisseurs avec un profil de risque de type «développement/exploitation» misant sur l’encaissement de flux de trésorerie d’exploitation à long terme, sur des projets avec un ticket d’entrée moyen de 250 millions de DH. La SMIT élargit ainsi son périmètre d’intervention pour mettre à la disposition, aussi bien des petits investisseurs que des plus grands développeurs et fonds d’investissement, une offre de service d’accompagnement intégrée à même de les orienter en amont dans le choix de l’opportunité la plus adaptée jusqu’à sa mise en marché, détaille l’institution publique.
