via Lematin.ma
Evénement très attendu des amoureux du ballon rond dans le continent africain, la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), prévue du 9 janvier au 6 février au Cameroun, a pu résister aux différents écueils pour voir le jour malgré les tumultes.
En effet, cet événement a fait l’objet de plusieurs rumeurs sur un éventuel report voire même une annulation en raison de la situation épidémiologique ou de l’incapacité du pays d’hôte d’organiser ce rendez-vous.
Ainsi, et en raison du climat pluvieux au Cameroun, cette édition de la CAN, qui devait se tenir en été, a été reprogrammée au mois de janvier, permettant à cette compétition continentale de retrouver son créneau régulier après avoir été décalée en été depuis l’édition 2019 en Egypte.
En juin 2021, des informations de presse ont rapporté que le Cameroun est dans l’incapacité d’organiser ce rendez-vous de grande ampleur ce qui aurait mis la Confédération africaine de football (CAF) dans l’embarras pour reporter ou annuler la CAN.
Des doutes ont également commencé à planer sur la capacité du pays hôte d’organiser la CAN en octobre et novembre derniers à cause des travaux inachevés au stade Olembé poussant le comité d’organisation de la CAF d’accorder un ultimatum au Cameroun pour finaliser ces travaux.
Le variant Omicron a également jeté son dévolu sur cette édition après que le président de la FIFA, Gianni Infantino a exprimé son souhait de la reporter à une date ultérieure.
Cette période a été en outre marquée par une forte pression sur le Comité exécutif de la CAF, notamment après que l’Association des Clubs Européens ait exprimé son souhait que ce rendez-vous du ballon rond africain soit reporté afin de retenir les joueurs stars du continent qui évoluent au sein des championnats européens sous prétexte des risques de contamination par le coronavirus et son variant Omicron.
Cette pression a pris de l’ampleur après que l’Association des Clubs Européens a adressé une lettre à la FIFA menaçant de ne pas libérer les joueurs africains pour rejoindre leurs équipes nationales à cause des mesures de quarantaine et des restrictions de voyage.
Mais les défenseurs du droit du continent africain à organiser son tournoi phare de football ont rétorqué que ces objections ne sont pas apparues lorsque les joueurs se sont rendus au Championnat d’Europe des nations l’été dernier, de même qu’aucune crainte du coronavirus n’a été exprimée malgré la présence du public dans les terrains pour la première fois depuis le début de la pandémie.
Les médias européens se sont également jetés corps et âme dans cette bataille, à l’instar du quotidien britannique « Daily Mail » qui a évoqué des menaces sur la sécurité des joueurs à cause de la situation au Cameroun.
À son tour, le président de la FIFA, Gianni Infantino a présenté lors d’une conférence de presse une proposition relative à la tenue de la CAN en septembre ce qui résoudrait bien des problèmes, insistant sur la nécessité de penser aux championnats européens dont les clubs comptent plusieurs joueurs africains.
Le patron du football mondial s’était réuni avec le Comité exécutif de la CAF dans une tentative de convaincre ses membres de ne pas organiser la compétition en janvier, une proposition rejetée par la CAF et le fraichement élu président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o.
La déclaration, le 20 décembre, du président de la CAF, Patrice Motsepe est tombée comme un couperet pour mettre un terme aux rumeurs en annonçant que la CAN sera organisée comme prévu au Cameroun, excluant tout report de cette manifestation continentale.
