Marocains du Monde

Commerce extérieur

via leMatin

Le déficit commercial s’est allégé de 22,2% à fin septembre à la faveur de la baisse des principales importations du pays, à l’exception de la facture céréalière. Cet allégement n’est pas réjouissant, vu qu’il traduit une détérioration de l’activité économique et de l’investissement. Côté export, tous les groupes de produits sont à la peine, mais l’automobile redevient le champion après avoir été doublé, ces derniers mois, par l’agriculture-agroalimentaire.

Le déficit commercial s’allège de 22,2% à 120,39 milliards de DH à fin septembre. Les importations ont totalisé 307,49 milliards de DH, en baisse de 16,2%. Les exportations, elles, reculent de 11,8% à 187,09 milliards de DH. Le taux de couverture des importations par les exportations s’améliore ainsi à 60,8%.
Selon l’Office des changes, la baisse des importations de biens s’explique par le recul des achats à l’international de la quasi-totalité des groupes de produits. 
Ainsi, la facture énergétique s’est contractée de 34,6%, à 37,75 milliards de DH. Principale raison, le gas-oil et fuel-oil voient leurs achats à l’international diminuer de 39,8% sur un an à fin septembre pour atteindre 17,48 milliards de DH. «Cette évolution s’explique par l’effet prix en baisse de 31,5% (3.883 DH/T à fin septembre 2020 contre 5.666 DH/t un an auparavant)», indique l’Office des changes.
Les biens d’équipement reculent également (-17,6% à 78,59 milliards de DH). Pour rappel, l’encours des crédits à l’équipement, qui renseigne sur l’effort d’investissement, a augmenté de 3,4% à fin septembre pour se situer à 183,6 milliards de DH. Concernant les produits finis de consommation, la facture s’allège de 21,7% à 65,49 milliards de DH. 
Dans cette rubrique, les importations de voitures de tourisme s’effondrent de 45,1% pour ne plus représenter que 8,29 milliards de DH. Les parties et pièces pour voitures de tourisme, elles, ne pèsent que 10,15 milliards, soit un repli de 24,5% par rapport à fin septembre 2019. En outre, les importations de demi-produits se contractent de 13% à 67,68 milliards de DH. Seules les importations de produits alimentaires augmentent : +22% à 43,38 milliards de DH. Derrière cette croissance, les achats de blé qui ont progressé de 64,8% à 11,04 milliards de DH.
Concernant les exportations, tous les groupes de produits sont en baisse. Fait marquant, l’automobile reprend le dessus sur l’agriculture-agroalimentaire et redevient le premier exportateur du pays, avec 49,19 milliards de DH, malgré un repli de 16,1% sur un an. Le câblage automobile, lui, perd plus du quart (-27%) à 17,56 milliards de DH. 
L’agriculture-agroalimentaire emboîte le pas à l’automobile, avec 44,9 milliards, en recul de 1,1% seulement. Les phosphates et dérivés, troisième poste exportateur, se contractent de 2% à 37,9 milliards de DH. Concernant l’aéronautique, les exportations chutent de 24,7% et ne pèsent plus que 9,38 milliards de DH. Dans cette catégorie, l’assemblage, qui représente 5,89 milliards de DH, perd 16,1% sur un an. Pour le textile & cuir, les ventes à l’étranger régressent de 22,3% à 21,75 milliards de DH. Celles de l’électronique-électricité baissent de 3,2% pour atteindre 7,33 milliards de DH.
Par ailleurs, les recettes des voyages se déprécient de 59,5% à 24,38 milliards de DH. Les dépenses, elles, enregistrent une dégringolade de 50,2% à 7,95 milliards. Le solde s’effondre de 62,9% à 16,43 milliards de DH. En revanche, les recettes MRE (Marocains résidant à l’étranger) s’apprécient de 2,2% pour atteindre 50,59 milliards de DH.
Enfin, les investissements directs étrangers (IDE) se contractent. Leurs recettes baissent de 27,5% à 18,41 milliards de DH, leurs dépenses de 26,2% à 7,59 milliards et leurs flux nets de 28,3% à 10,81 milliards. Idem pour les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) dont les flux nets reculent de 55% à 3 milliards de DH. 

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