Politique

Les médecins internes de l’Hôpital régional d’Agadir en arrêt de travail

Via Lematin.ma

Les médecins internes exerçant dans l’Hôpital régional Hassan II d’Agadir sont en arrêt d’activité depuis trois semaines, et pour cause, l’administration de cet hôpital ainsi que le directeur du Centre hospitalier universitaire fraîchement nommé refusent de valider les spécialités qu’ils ont choisies. Un refus justifié par la saturation des services de l’hôpital régional, sachant que le CHU, censé être opérationnel depuis cinq ans, n’a pas encore ouvert ses portes.

La tension monte entre les médecins internes du CHU d’Agadir et le directeur du Centre hospitalier de la même ville, et pour cause, le nouveau directeur de ce Centre refuse d’affecter les médecins internes ayant franchi avec succès l’examen d’internat en fonction des spécialités qu’ils ont choisies. Un refus qui est justifié par le fait que le CHU n’est pas encore opérationnel et que les services actuels de l’Hôpital régional Hassan II d’Agadir sont saturés et ne peuvent pas accueillir de nouveaux résidents afin qu’ils puissent continuer leur formation de spécialité. 

Mais cet argumentaire ne semble pas convaincre les 91 médecins internes que regroupe l’Hôpital régional. «Nous avons réussi avec brio le concours d’internat organisé il y a trois ans et nous avons ensuite passé deux années au niveau des services vitaux de l’hôpital régional, comme il est prévu dans le procès verbal signé avec le ministère de la Santé. Passées ces deux années, nous avons le droit de choisir nos spécialités conformément à la loi. Or le directeur du CHU et le doyen de la Faculté refusent d’accéder à nos requêtes et nous demandent de revoir nos choix en fonction de la capacité d’accueil de chaque service de l’hôpital régional», souligne Faïçal Rzaïzi, doyen des médecins internes dans une déclaration accordée au «Matin». 

Selon M. Rzaïzi, les médecins internes ne peuvent subir les conséquences du retard accusé dans la construction et la mise en service du Centre hospitalier universitaire qui était censé démarrer au même moment que la Faculté de médecine, actuellement en fonction depuis 5 ans. «Depuis notre recrutement, nous n’avons cessé de dénoncer le manque de moyens et de budget nécessaires pour la formation des médecins internes qui sont aujourd’hui au nombre de 91. Cela déteint sur la qualité de notre formation, en l’absence de matériel et d’encadrement», déplore notre interlocuteur. 
Outre le manque d’encadrement, les médecins internes de l’Hôpital régional Hassan II dénoncent leur non-accès à des droits fondamentaux comme le logement et la restauration ainsi que la couverture sociale, à cause de l’absence d’un budget alloué à cette fin par l’hôpital régional. Ils appellent ainsi le ministère de la Santé à intervenir d’urgence afin de résoudre ces problèmes afin qu’ils puissent poursuivre leur formation dans de meilleures conditions. 

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