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Perspectives économiques mondiales : Déclaration de David Malpass, président de la Banque mondiale

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Perspectives économiques mondiales : Déclaration de David Malpass, président de la Banque mondiale

Ces mesures en faveur du financement, des liquidités et de la transparence sont importantes et seront d’une grande utilité, mais elles ne suffiront pas.

Lors de la conférence de presse tenue ce mois à Washington pour présenter et analyser le rapport Perspectives économiques mondiales, David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, revient sur les aspects saillants de la crise mondiale et donne le la pour la suite. Extraits.

(…) Les pays en développement sont confrontés à une crise sanitaire et économique sans précédent qui met en péril les acquis engrangés depuis des décennies sur le plan du développement et menace de faire basculer plus de 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté cette année. (…) Face à la pandémie, nous nous employons à limiter les dégâts et à aider les pays à se préparer à la reprise afin qu’ils puissent se reconstruire en mieux et s’en sortir plus forts qu’avant. Les pays devront favoriser une affectation rationnelle des fonds aux secteurs productifs dans les nouvelles structures qui seront en place à la fin de la pandémie, en ayant recours à des systèmes à même de constituer et préserver un capital humain et physique plus important pendant la reprise. De nouveaux types d’emplois, d’entreprises et de systèmes de gouvernance devront voir le jour.
(…) Le Groupe de la Banque mondiale augmente considérablement ses ressources, déployant d’importants flux positifs nets, surtout vers les pays les plus pauvres. (…) L’IDA et la BIRD collaborent avec les pays pour élargir la couverture des programmes de filets de sécurité sociale. L’IFC entend fournir 47 milliards de dollars de financement au secteur privé dans les pays en développement sur 15 mois. (…) Le paiement du service de la dette de tous les créanciers publics bilatéraux a été suspendu le 1er mai, ce qui a accru les ressources potentielles pour les pays les plus pauvres. (…)

Les gouvernements des pays du G20 ont préconisé un traitement comparable de la part des créanciers commerciaux, une attente à laquelle ces derniers n’ont pas encore répondu. Ces atermoiements sont particulièrement frustrants au regard de l’aggravation de la pauvreté dans les pays débiteurs et du volume des ressources qui partent des pays pauvres vers les investisseurs, dont la plupart se trouvent dans des économies avancées comme les États-Unis, l’Europe et le Japon, et sont aussi des créanciers de grande envergure en Chine, dans les États du Golfe et dans d’autres pays. (…)

                                                  David Malpass, président de la Banque mondiale

Une partie importante de cette initiative consiste à aider les pouvoirs publics des pays débiteurs à apporter plus de transparence dans la gestion de leur dette et dans leurs pratiques d’investissement, et à rendre publics les montants de leurs dettes et les clauses y relatives. Il s’agit là d’une mesure essentielle à la création d’un climat d’investissement favorable susceptible d’attirer des volumes massifs de nouveaux investissements efficaces dont les pays débiteurs auront besoin pour bâtir des économies plus fortes. (…) Ces mesures en faveur du financement, des liquidités et de la transparence sont importantes et seront d’une grande utilité, mais elles ne suffiront pas.
Les perspectives économiques mondiales font état d’une profonde récession mondiale qui s’accompagne d’un effondrement des échanges mondiaux, du tourisme et des prix des matières premières et d’une extraordinaire instabilité des marchés. La pandémie aura également des effets socio-économiques graves et durables qui pourraient assombrir les perspectives de croissance économique à long terme, réduire les investissements en raison d’un climat de grande incertitude et entraîner l’érosion du capital humain. (…)
Malgré les difficultés auxquelles les gens sont confrontés, jusqu’ici nous ne sommes pas au bout de certaines de nos plus grandes préoccupations. Pour l’instant, la plupart des restrictions à l’exportation annoncées au début de cette année n’ont pas été mises en application et les prix mondiaux des denrées alimentaires sont pour la majeure partie restés stables.

En outre, des progrès importants sont réalisés en matière de connectivité numérique dans les économies en développement. L’un des avantages en est la capacité de certains pouvoirs publics à faire parvenir des aides financières à certains des ménages les plus pauvres. Il va de soi qu’il faudrait en faire davantage pour améliorer l’infrastructure numérique dans les économies en développement, et c’est là une partie importante de notre travail où nous espérons voir des progrès.
(…) Nous continuerons de prendre des mesures rapides et de vaste portée pour répondre aux besoins des populations des pays en développement. (…)

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