Politique

Pour Lamamra, il n’y a ni report ni annulation du sommet de la Ligue arabe d’Alger

via Hespress

Le régime d’Alger n’a rien trouvé de mieux pour argumenter le « report de la date du 31e sommet de la Ligue arabe d’Alger », qui du reste n’est plus de son ressort, que de déclarer via son ministre des Affaires étrangères, ce bon vieux Ramtane Lamamra, lors d’une rencontre avec l’ensemble des ambassadeurs des pays arabes accrédités à Alger, sauf le Maroc évidemment, « qu’aucune date n’a été fixée pour sa tenue et que donc, il n’est question ni de report ni d’annulation ».

Une bien piètre consolation. Pourtant le président algérien au nom imprononçable avait bel et bien avancé fin novembre, l’organisation de cet événement « 31e sommet de la Ligue arabe en Algérie et non sommet d’Alger » pour rectifier certaines bonnes âmes, qu’il allait avoir lieu le mois de mars. Le bonhomme, d’un « tout faux », a essuyé un cinglant revers de la part la Ligue Arabe qui au meilleur des cas y voit le mois de mai voire, de juin pour une randonnée à la « conférence d’Alger » autre jargon propagandiste. Le plouf dans l’eau, c’est que les pays arabes tiennent à en fixer l’agenda ligne par ligne n’en déplaise au régime d’Alger.

Le Pantin de l’ANP souhaitant lui inscrire des causes qui ne font guère l’unanimité, comme le Yémen, la Syrie (pays suspendu de la Ligue Arabe) et la normalisation engagée par plusieurs pays arabes avec Israël. Mais qu’à cela ne tienne ! Mordicus, donc, l’ami compte proposer une autre date alliant tenons-nous bien « la symbolique nationale historique et la dimension arabe » dixit Lamamra le visionnaire qui dans sa formule complète concoctée par l’APS donne à peu près ceci.

« Cette date, qui devrait être adoptée par le Conseil des ministres arabes lors de sa session ordinaire prévue en mars prochain, avec l’initiative de l’Algérie et l’appui du secrétariat général de la Ligue arabe, permettra aussi de parachever le processus préparatoire dans la forme et dans le fond, découlant ainsi sur la réalisation des conclusions d’une politique confortant la crédibilité et l’efficacité de l’action arabe commune », a dit le ministre. Bref, jusqu’à présent il n’est ni date et il n’est nul consensus d’être parvenu à définir les sujets à traiter lors du prochain sommet arabe.

C’est que dans l’approche algérienne à vouloir s’accaparer le sommet arabe à ses propres fins de propagande, il faut y voir surtout la maladresse diplomatique du régime d’Alger. Ce dernier a l’art de tout faire foiré. Par exemple entre l’Egypte et l’Algérie pourtant alliées, d’une éventuelle vision unifiée quant à la Libye, c’est hors de question tant les divergences sont multiples entre les deux pays. Mais pas que, le dossier de la cause palestinienne fâche, le Caire le voit mal être transféré à Alger, ce qui ferait désordre dans la présence et l’influence politique égyptienne dans la région. Certes, ils sont des points communs, mais insuffisants pour équilibrer la balance. Le régime d’Alger dans cette façon arrogante d’être n’a pas que l’Egypte à dos. Dans le monde arabe, ils sont légion, les pays à avoir au moins un reproche, au regard de tant les raisons de reporter la convocation du sommet de la Ligue Arabe.

On le voit, la Syrie, la cause palestinienne, la Libye, le Yémen, les accords d’Abrahams… sont autant de divergences qui confirme le fameux dicton à propos « s’entendre pour ne pas s’entendre ». Et puis il est cette question qui ne figure pas à l’ordre du jour, par la seule volonté d’Alger et qui semble-t-il, est d’une importance extrême. Si l’on se fie à Lamamra qui déclare afin de « consacrer les valeurs de lutte commune et solidarité arabe », à quoi bon la rupture diplomatique, unilatérale de l’Algérie avec le Maroc. Comment peut ignorer un pays arabe et vouloir unir la nation arabe dans le but avoué de « renforcer la crédibilité et l’efficacité de l’action arabe commune », et vous passe le blablabla de circonstances ? Non ! l’Algérie a beaucoup trop à faire avant que de se réveiller un jour en réel leadership. Son régime n’en a ni les moyens diplomatiques, ni d’ailleurs la souplesse, la délicatesse, la futilité, ni… De là, à réussir une réunion de la Ligue arabe, il n’y a qu’un pas qu’il ne franchira jamais.

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