Auto-moto

Une Leaf effectue 370 km en conduite autonome

via leMatin

Le projet HumanDrive explore comment les nouvelles technologies peuvent rendre les systèmes des véhicules autonomes plus fluides et les rapprocher de la conduite humaine.

La voiture test a parcouru le «Grand Drive», un itinéraire reliant le Nissan Technical Center Europe de Cranfield à l’usine de production de la marque à Sunderland. Il s’agit du trajet autonome le plus long et le plus complexe jamais parcouru en Grande-Bretagne.

La conduite autonome de demain se précise jour après jour. Un projet de recherche britannique, se consacrant aux toutes dernières technologies de véhicule autonome, a permis de faire parcourir un trajet de 370 km à un véhicule sans conducteur.
La voiture test, une Nissan Leaf 100% électrique de 2017 modifiée pour l’occasion, a parcouru le «Grand Drive», un itinéraire reliant le Nissan Technical Center Europe de Cranfield à l’usine de production de la marque à Sunderland. Il s’agit du trajet autonome le plus long et le plus complexe jamais parcouru en Grande-Bretagne. Le premier élément du projet était la réalisation du «Grand Drive», qui constituait l’aboutissement de 30 mois de recherches du consortium HumanDrive, une équipe dirigée par des ingénieurs de Nissan en partenariat avec les autres membres du consortium.
L’un des principaux aspects du projet consistait à développer un système de conduite véritablement autonome. Avec, en outre, l’assurance que cette conduite autonome était réalisée de façon fluide, agréable et familière pour les passagers.
Le parcours de 370 km était l’occasion de mettre en pratique les leçons apprises au cours de divers scénarios de conduite, impliquant notamment des routes de campagne sans marquage ou avec un marquage restreint, des croisements, des ronds-points et des axes majeurs. Tout au long du parcours, la technologie autonome a permis au véhicule de changer de voie, s’insérer, s’arrêter et redémarrer dès que nécessaire. «Le projet HumanDrive nous a permis de développer un véhicule autonome à la hauteur des défis que présentent ces routes, tels que des ronds-points, des voies rapides ou des routes de campagne sans marquage, ligne blanche ni trottoir», a expliqué Bob Bateman, Project Manager, Nissan Technical Centre Europe. 

HumanDrive, apprentissage automatique
Le «Grand Drive» a été réalisé en parallèle des travaux des membres du consortium visant à développer une conduite autonome naturelle, rappelant celle d’un conducteur réel. Le consortium HumanDrive est cofinancé par le gouvernement britannique via le Centre for Connected and Autonomous Vehicles (CCAV) et Innovate UK, ainsi que par neuf autres partenaires. Au total, 13,5 millions d’euros ont été investis dans ce projet. Parmi les véhicules tests figuraient des Nissan Leaf équipées de technologies GPS, radar, Lidar et de caméras qui permettent au véhicule d’appréhender son environnement. Grâce à ces équipements, le système peut prendre des décisions de navigation et éviter les obstacles sur son chemin.
Le projet cherchait également à déterminer dans quelle mesure les technologies d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique pouvaient améliorer l’expérience des utilisateurs et le confort des passagers des véhicules connectés et autonomes. Ainsi, des véhicules pilotes testés avec succès sur des circuits privés intégraient également des systèmes d’intelligence artificielle développés par un autre membre du consortium, Hitachi Europe, qui permettent un apprentissage automatique en temps réel. Le système utilise une base de données de scénarios de circulation pour gérer des situations similaires et contourner des obstacles en toute sécurité.
Ces technologies ont été soumises à une procédure de test rigoureuse et développées à l’aide notamment de simulations, de systèmes embarqués et sur des circuits privés.
«Réussir en toute sécurité le plus long parcours autonome en Grande-Bretagne est une réussite incroyable pour Nissan et le consortium HumanDrive», indique Nadhim Zahawi, Business Minister. Et d’ajouter : «Cela constitue aussi un grand pas en avant vers le déploiement futur de véhicules sans conducteur dans les rues. Ce projet est un exemple édifiant de la manière dont un constructeur automobile, en collaboration avec le gouvernement, peut contribuer à rendre plus accessible la mobilité, le tout sans émission à l’échappement». 
Et le consortium HumanDrive ne s’est pas arrêté là. Il s’est également attaché à faire progresser les fonctions de cybersécurité sur les véhicules autonomes et à développer des méthodologies de test et de sécurité en matière de conduite autonome. Il s’est également intéressé aux implications liées à la présence de véhicules autonomes sur le réseau routier, dans la circulation. 

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