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Sur les traces de Christian Louboutin

via Vh.ma

L’emblématique créateur de chaussures aux semelles rouges, s’est illustré à travers l’exposition rétrospective l’Exhibition[niste] à Paris pour célébrer ses trente ans de créations. Retour sur ce phénomène de la mode et de la pop culture.   

Cool, décontracté presque timide, Christian Louboutin a cet air préoccupé qu’ont bien souvent les artistes qui ont l’obsession d’innover en permanence. Monsieur Louboutin répond à vos questions puis se met à observer au ralenti les meubles qui l’entourent en vous déclarant amicalement : «J’aime le bois, ça me donne une idée ces chaises… ». Un moment inoubliable pendant lequel, le créateur nous a plongés dans son univers fantasque et onirique avec simplicité et nostalgie, en partageant beaucoup d’anecdotes relatives à ses créations. Depuis ce qu’il appelle le «dessin fondateur» à sa toute première semelle rouge «un accident heureux» comme il aime à le dire, inspiré du vernis à ongles rouge d’une de ses collaboratrices.

Le talon, une autre liberté

De son enfance à Paris où il grandit heureux entre sa mère et ses trois sœurs, les premières « femmes de sa vie », ou de la proximité avec le palais de la Porte Dorée qui a marqué son imaginaire par son style Art Déco et sa signalétique interdisant les talons aiguilles – le fameux dessin fondateur – Christian Louboutin, digne héritier de son maître Roger Vivier semble encore aujourd’hui, s’étonner de son brillant parcours. Ou bien qu’à l’ère du streetwear et des baskets à toutes les occasions, l’on puisse frémir à l’idée de porter des talons vertigineux sur le bitume. A cela, Monsieur Louboutin déclare non sans vous laisser rêveuse : « Un talon vous oblige à ralentir le pas, vous oblige à marcher avec toute votre féminité, à prendre conscience de votre corps. C’est pour moi, une autre forme de liberté. Je vous sublime et lorsque je dessine, j’ai d’abord le souci que vous portiez quelque chose de beau et que ça puisse vous plaire. ». L’aventure intérieure commence lorsque à l’âge de 10 ans, le créateur aperçoit en visitant le musée de la Porte Dorée, un dessin représentant une chaussure à talon barrée de rouge qui interdisait de porter des talons dans ce lieu afin de préserver le parquet. Oui, depuis lors, Christian Louboutin n’a cessé de dessiner compulsivement comme si cette forme d’interdiction avait été en réalité, le déclic initial.

Un enfant de la pop culture

Créateur de mode planétairement reconnu, Christian Louboutin se reconnaît d’abord comme un amoureux de la pop culture. On apprend par exemple, lorsqu’il s’agit de percer les mystères de ses inspirations que son ancrage culturel est aux antipodes de la mode. Et que son attachement aux arts décoratifs et à l’artisanat fait qu’il envisage toujours ses modèles comme de potentiels objets d’art. Et d’ajouter :
«Je ne viens pas d’une culture de mode. Lorsque j’étais petit, ce que je regardais le plus, c’était le music-hall, le cinéma et les comédies musicales, donc, beaucoup de choses fortement liées à la danse quand même». Une déclaration qui en dit long sur la technique du créateur qui déclare d’ailleurs qu’il n’envisage jamais le dessin d’un soulier – un terme qu’il affectionne – ou d’une chaussure, sans la jambe qui les soutiendra. Peut-être qui le sait, un des secrets de fabrication parmi d’autres qui élèveront ces semelles rouges de Christian Louboutin aux sommets de la mode et mettront les plus grandes fashionistas… à ses pieds !

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