Marocains du Monde

Un mémorandum a été remis au Chef du gouvernement

via leMatin

«La gestion de l’état d’urgence sanitaire et de l’après confinement», «La gestion des répercussions économiques et sociales post-Covid et ses priorités» ainsi que «Les réformes institutionnelles, des droits de l’Homme et les mesures les accompagnant». Ce sont là les trois grands axes du mémorandum adressé par le Parti du Mouvement populaire au Chef du gouvernement dans le cadre des concertations pour la préparation de la gestion de l’étape post-coronavirus.

Le Mouvement populaire a adressé au Chef du gouvernement un mémorandum qui retrace sa vision de la gestion de la phase post-confinement sanitaire et du traitement des répercussions de la pandémie du coronavirus sur les plans économique, social, territorial et sectoriel. «Ce mémorandum est inspiré des discussions des instances du parti et des délibérations de son bureau politique, de ses groupes parlementaires, de ses représentants dans les collectivités territoriales et les chambres professionnelles et ses organisations parallèles, ainsi que des contributions de ses cadres, experts et militants dans le débat public à travers différents canaux de communication», souligne le secrétaire général du Mouvement populaire, Mohand Laenser.
Ainsi, dans le premier axe relatif à «La gestion de l’état d’urgence sanitaire et de l’après confinement», le Mouvement populaire (MP) souligne l’importance de l’élaboration d’un plan global avec un agenda temporel précis et des priorités sectorielles avec un haut degré de vigilance. Il insiste, dans ce cadre, sur la poursuite du soutien des familles en situation de vulnérabilité touchées par la crise, «d’autant plus qu’on est à la veille de Aïd al Adha ainsi que de la prochaine rentrée scolaire», souligne le document. Dans le même sens, le parti de l’épi appelle à faire parvenir de l’aide aux autres familles dont les chefs travaillent dans le secteur informel.
En ce qui concerne le bras de fer opposant les parents d’élèves aux écoles privées, il appelle à trouver une entente pour alléger le poids porté par les familles. D’autres propositions préconisent de prendre les dispositions nécessaires pour préparer le retour des MRE, sauver la saison touristique, prévoir des allégements fiscaux au profit des professionnels du transport et d’autres secteurs en vue de préserver les postes d’emploi. À cela s’ajoute une autre proposition incitant à une implication plus forte des banques et des établissements de crédit dans l’élan de solidarité, notamment en poursuivant les opérations de report de paiement des crédits et l’annulation des taux et pénalités y afférentes.
Dans la deuxième partie du mémorandum, (la gestion des répercussions économiques et sociales post-Covid et ses priorités), le parti insiste sur les mesures à prévoir dans le projet de loi de Finances rectificative et les actions prioritaires. Ainsi, le MP souligne l’importance de préserver les équilibres macroéconomiques face à l’amplification des dépenses publiques engendrées par la pandémie et le rétrécissement des ressources en raison de la crise du secteur du tourisme, le recul des transferts d’argent des MRE, la limitation de la contribution des entreprises, la diminution des exportations… À ce titre, le Mouvement populaire appelle à une révision radicale de la loi de Finances de manière à restructurer les priorités et d’orienter les dotations selon ce qu’exige la situation actuelle. Ce qui nécessite également, estime le parti, une révision des prévisions et des indicateurs sur lesquels s’est basée la loi de Finances, notamment le taux de développement et le taux d’inflation. «Le plus important aujourd’hui dans cette difficile équation n’est pas seulement de scruter les priorités et d’exposer les revendications, mais c’est cette réflexion collective pour la diversification des ressources et la création de richesse au lieu d’agir seulement pour sa répartition», relève le parti dans son mémorandum.
À cette fin, il propose de geler les investissements sectoriels non prioritaires et de les orienter là où le besoin est plus pressant, de réduire les dotations dédiées aux comptes spéciaux non indispensables, la rationalisation des dépenses publiques… Il propose également l’utilisation de la ligne de crédit en matière de dette selon une vision productive pour soutenir l’économie nationale dans les domaines productifs. Il s’agit aussi de chercher des mesures garantissant une équité fiscale et de mettre sur pied les outils permettant l’élargissement de l’assiette fiscale et des mesures incitant à plus de bancarisation. Le MP appelle également à l’institutionnalisation de la solidarité nationale et au regroupement des programmes de soutien social dans un régime unique encadré par le registre social unifié dont l’entrée en vigueur doit être accélérée.
En ce qui concerne les priorités, le Mouvement populaire souligne l’importance des secteurs de la santé et de l’éducation nationale. Le parti met également en avant les collectivités territoriales à qui il faut permettre de boucler l’année budgétaire ainsi que la question de l’intégration de la langue amazighe dans la vie publique.
S’agissant de l’axe relatif aux réformes institutionnelles, aux droits de l’Homme et les mesures les accompagnant, le MP lie la réussite de la transition entre l’avant et l’après-Covid-19 à la bonne gouvernance, à la reddition des comptes, à l’intégration des nouvelles générations de jeunes et aux changements des mentalités. Il propose, dans le cadre de cet axe, d’ouvrir le chantier des réformes institutionnelles, notamment à travers la révision de l’arsenal juridique relatif aux partis politiques et au système électoral, renforcer la place des jeunes et des cadres au sein des formations politiques et annoncer l’agenda électoral.
Cela doit concerner également, souligne le parti, la révision des lois organiques des collectivités territoriales ainsi que les statuts des chambres professionnelles et renforcer les mécanismes juridiques de contrôle populaire des élus. De même, il appelle à l’adoption de la loi relative aux syndicats, la loi organiques relative au droit de grève et procéder à une refonte du statut de la fonction publique. Dans le même cadre, il recommande de revoir le rôle des médias publics et d’en faire un espace de débat public dans le respect de la diversité politique, culturelle et linguistique. 

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