via Telquel
Je ne vous cache pas la gêne que j’éprouve aujourd’hui.” Le 8 octobre 2021, Abdellatif Ouahbi évoquait déjà à demi-mot la difficile transition qu’il s’apprêtait à amorcer. Fraîchement nommé dans le gouvernement d’Aziz Akhannouch, le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) se rendait ce jour-là à la place Mamounia pour la cérémonie de passation de pouvoirs. Aux côtés de son prédécesseur Mohammed Benabdelkader, le ténor du barreau semblait embarrassé face à l’assistance : un auditoire composé de fonctionnaires du ministère de la Justice que l’avocat a longtemps côtoyés dans les couloirs des tribunaux. “Certains étaient (mes) présidents, tandis que d’autres officiaient comme procureurs généraux, reconnaît-il. Qu’ils soient indulgents à mon égard, j’aurais parfois tendance à m’oublier et à plaider devant eux.” Six mois plus tard, Abdellatif Ouahbi peine encore à troquer sa robe d’avocat contre son costume de ministre. Sa dernière…
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